La nouvelle année c’est le moment des bonnes résolutions et après les fêtes on pense souvent à la détox (voir article).

Certes il aurait fallu soutenir le foie avant et pendant les excès (et vous l’avez peut-être fait avec les conseils que j’avais donné dans l’article de fin d’année 2023) mais pris dans le tourbillon des festivités on il n’y pense pas ! Alors on se dit, ce n’est pas grave en 2024 je m’y mets ! Et je vous comprends je suis pareil  

Mais comment on s’y prend ?

D’abord on enlève tous les aliments pro-inflammatoire pour suivre une alimentation hypotoxique inspirée par le Dc Jean Seignalet (1936-2003) un pionnier dans le domaine de l’alimentation et la santé et qui a écrit d’ailleurs le livre de référence « l’alimentation ou la troisième médecine ». Ce médecin prônait l’alimentation comme étant à la base de la santé.

L’alimentation hypotoxique c’est l’alimentation santé par excellence et elle est très intéressante notamment lorsqu’on a des signes d’encrassement, des pathologies d’élimination ou des maladies chroniques car elle permet de diminuer l’inflammation qui est un vrai fléau pour notre santé et qu’on a tous plus ou moins.

Dans l’alimentation hypotoxique, comme son nom l’indique on enlève les toxiques qui proviennent de l’extérieur pour alléger son foie et lui permettre de faire son travail plus facilement. Mais quels sont-ils ces toxiques ?

En premier lieux, les aliments transformés issus de l’industrie agro-alimentaire même ceux dits « sain » par le marketing agressif que notre société produit. Le Dc Seignalet explique que notre alimentation ne peut être digeste car les enzymes humaines sont adaptées à l’alimentation ancestrale (paléo) constituées de produits bruts. Il souligne également l’importance de l’intégrité de notre barrière intestinale en poursuivant les travaux d’une autre pionnière de l’alimentation et la santé le Dc Catherine Kousmine (1904-1992). En effet l’état de notre muqueuse a une influence majeure sur notre santé et l’alimentation hypotoxique couplée à un soutien micronutritionnel et avec l’aide des plantes, vise à rétablir l’intégrité de cette barrière pour réduire les phénomènes inflammatoires digestifs.

A noter aussi que le stress est un facteur favorisant l’hyperperméabilité et que sa gestion sera essentielle en parallèle d’une alimentation hypotoxique.

A exclure :

• les céréales mutées et indigestes : (blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut, épeautre, petit épeautre, millet…)

• tous les laits animaux (vache, chèvre, brebis) et leurs dérivés 

• les molécules issues de la réaction de Maillard : les cuissons trop fortes et aliments extrudés qui croustillent,…

A privilégier :

• La consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin, sésame)

• Les aliments sont crus, ou cuits à une température inférieure à 110°C. 


• Apport quotidien en huiles vierges crues, extraites à froid. 


• Des aliments biologiques bruts, qui contiennent moins de produits toxiques. 


• Du sel et des sucres complets. 


Mesures complémentaires :

• Supprimer le tabac 


• Avoir une activité physique suffisante 


• Éviter au maximum le stres

• Prendre des ferments lactiques (probiotiques)

• Supplémenter en vitamines, en magnésium et en oligo-éléments 


A cela j’ajouterais également que les produits issus de l’industrie agro-alimentaire contiennent de nombreux toxiques pour l’organisme à cause des pesticides employés par l’agriculture intensive. L’organisme, pour éliminer ces toxiques fait appel à son foie, cette grande usine de transformation et de filtration, mais quand celui-ci est surchargé il ne fait plus son travail et les toxiques s’accumulent dans les tissus créant de l’inflammation.

On me dit souvent « mais qu’est-ce que je mange si je ne mange plus les produits du supermarché ? » et j’ai bien conscience que quand on a des habitudes alimentaires bien ancrées c’est compliqué de changer mais ça vaut le coup d’essayer la simplicité pour sa santé. Aussi d’un point de vue économique car les produits de l’industrie agro-alimentaire sont bien souvent très couteux au regard de ce qu’ils apportent en termes de nutriments, ce sont ce qu’on appelle des « calories vides ». Rien que les emballages qui sont un fléau écologique, augmentent les coûts. Alors retour aux circuits courts, aux marchés, aux ventes directes chez les producteurs, aux AMAP.

Je vous souhaite à tous une très belle année 2024 et surtout prenez soin de votre santé !

Je vous partage ci-dessous la Recette du lait d’or, une boisson anti-inflammatoire réconfortante

Marie Périn, naturopathe